Les
indications assez complètes que trouveront
sous ces lignes nos lecteurs sportifs proviennent directement d’une
documentation adressée par l’usine de Graz Monsieur Baboud, de Mâcon,
qui nous l’a aimablement communiquée.
Cette
notice concerne au premier chef la
125 SL bi-carburateur (donc également
la 125 SVS), l’une des plus
puissantes machines vues en France dans cette cylindrée, mais elle
s’accompagne encore d’une annexe plus particulièrement appropriée
à la 175 SVS, également bien
connue chez nous et dont la préparation suit dans les grandes lignes
celle du petit cube.
Nous
allons par conséquent présenter tout d’abord les conseils, réglages
et modifications relatifs en général aux trois modèles, pour finir
sur un paragraphe qui concernera la seule 175 SVS.
GENERALITES :
LE RODAGE
Pour peu
que l’on envisage d’adapter un moteur à la compétition, il
convient qu’avant tout l’état mécanique de celui-ci soit parfait.
Les pistons en particulier auront été impeccablement rodés pour que
leur portée soit excellente.
La jupe du
piston doit offrir, sur le maximum de sa surface avant, un aspect
uniforme, mat, d’un gris clair et d’un poli ne laissant pour ainsi
dire subsister aucune rayure. A son arrière, par contre, la coloration
noire est normale, au moins dans la partie supérieure de la jupe. Mais
un piston noirci presque jusqu’à son bord inférieur porte mal, et ne
saurait être conservé en vue d’une épreuve de vitesse.
*
Les
segments des pistons doivent également montrer une surface externe, nette et uniforme, et jouer librement dans leurs gorges. On évitera de
les déposer sans absolue nécessité, car il peuvent se déformer
au cours de cette opération et, par la suite, n’avoir plus qu’une
portée moins satisfaisante.
*
C’est évidemment par
le moyen du rodage que
l’on atteint à l’état de marche convenable des pistons, et de
leurs segment.. On le sait, un rodage conduit avec une crainte
excessive, trop lentement, trop « platement » n’est
d’aucun intérêt le moteur, ne supportant jamais de charge appréciable,
ne se "fait" pas convenablement. Dans ces conditions, et même
après 2.000 km, les pistons ne sont toujours pas véritablement rodés,
et n’accepteront pas la charge qu’on voudra par la suite leur
imposer .
Voici donc comment
l’usine Puch conseille de roder le moteur neuf (ou à l’état de
neuf) destiné à affronter ultérieurement l’épreuve de la compétition
Après les 300 premiers
kilomètres, parcourus avec quelque attention à la vitesse de 45 à
60 km/h, on commencera à imprimer au moteur des accélérations brèves,
au cours desquelles la vitesse atteinte devra progresser de plus en
plus. Parallèlement, la durée de ces temps d’accélération
s’accroîtra, elle aussi.
*
Au cours de la période
de rodage, le moteur subira ainsi des charges de plus en plus fortes, et
d’une durée de plus en plus longue, mais sans cependant que son échauffement
ne devienne excessif. C’est en effet tout l’art du rodage que
d’aller aussi loin que le permet le moteur, sans toutefois dépasser
ce point. Si, durant une période de vitesse de pointe, l’on ressent
la plus petite contraint, la plus légère perte de puissance, si le
bruit de fonctionnement du moteur (qu’on écoutera attentivement, tête
penchée sur le côté) se modifie le moins du monde, on coupera les gaz
immédiatement, en débrayant dans le même moment. De la sorte, le
serrage sera évité. Un pilote averti sait, au long de la période de
rodage, pousser son moteur jusqu’à " l’amorce " de serrage... et en
rester là.
REMEDES AU SERRAGE
Si cependant un piston a
serré, il faut alors déposer le cylindre et polir très soigneusement
le point de serrage, avec une pierre de corundite humectée d’huile,
ou encore du papier abrasif très fin.
Le plus souvent, cette opération
est poussée trop loin, surtout si elle est effectuée à la lime.
Quand le
point de serrage porte trace de rayures sur le piston, il ne faut pas
polir celles-ci jusqu’à les faire totalement disparaître. Ceci
conduirait à enlever trop de métal à la surface extérieure du
piston. Or, la meilleure façon de polir un point de serrage est encore
d’amener le piston à porter partout bien régulièrement sur les
parois du cylindre, et il va de soi qu’un « grattage »
excessif du point de serrage irait à l'encontre de ce résultat, le
piston risquant de ne plus porter.
*
Le
polissage du piston à l’aide d’une pierre ponce donne
d’excellents résultats, pour peu que l’on soit familier avec cette
manière de procéder. Mais on devra, l’opération terminée, laver
très soigneusement le piston comme le cylindre.
Au
surplus, l’idéal consiste à roder le moteur en évitant toute
occasion de serrer, tout en lui imposant des charges de plus en plus
importantes et soutenues. Il y faudra sans doute
un plus long kilométrage, mais ceci évitera certains déboires.
L’ETANCHEITE
1l est de
la plus grande importance que le piston d’échappement porte bien dans
sa partie inférieure et contribue de la sorte à la bonne étanchéité
du carter de pré compression, dont l’efficacité serait sinon
notablement amoindrie.
On
veillera encore à ce que les axes de pistons n’aient pas un jeu
excessif, facteur lui aussi d’inétanchéité.
En
conclusion de ce premier paragraphe, l’usine Puch revient une
nouvelle fois sur ce point: la première condition à atteindre dans la
préparation d’un moteur en vue de la compétition est que les pistons
se meuvent librement, portent partout uniformément, et assurent de façon
parfaite l’étanchéité de la chambre d’explosion aussi bien que
celle du carter pompe.
COTE EM
La seconde condition réside
dans l’étanchéité absolue du carter d’embiellage. Les moteurs de
compétition, mécaniquement et
thermiquement très sollicités, peuvent en effet subir à certains
moments des déformations des éléments
constituant le carter. Il est
donc souhaitable, pour sauvegarder l’étanchéité de celui-ci,
d’interposer un joint-papier entre les deux demi-carters.
*
Il
convient en outre d’empêcher l’infiltration d’huile entre carter
et embase du cylindre. Également, les bagues d’étanchéité (Simmering)
des queues de vilebrequin doivent être dans un état irréprochable.
Il
n’existe pas de bague d’étanchéité qui résiste totalement au
benzol les mélanges riches de ce dernier carburant leur sont rapidement
nuisibles, Il faudra par conséquent veiller à les remplacer en temps
voulu, à moins d’employer un mélange à 20 % maximum de benzol, proportion
dans laquelle il est sans aucune influence sur les « Simmering »
REFROISSEMENT DU BAS-MOTEUR
Du fait
des charges thermiques élevées supportées par le moteur de compétition,
il est bon de ventiler davantage l’espace mort du carter-moteur, afin
de mieux refroidir le carter-pompe et même la boite de vitesses, il
s’agit ici de l’espace mort compris entre carter d’embiellage,
carter de boite et paroi inférieure du bloc. En sus de l’unique
orifice existant sur le moteur dans sa version de série, on pourra
donc percer plusieurs autres trous d’un diamètre sensiblement égal
à celui du premier (voir illustration).

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Trous à
percer ou à agrandir dans le carter, afin de permettre un
meilleur refroidissement du carter pompe et du carter de boite
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III. - LES
LUBRIFIANTFS
Ne sont
autorisés, dans les courses internationales comme aussi dans nombre
d’épreuves nationales, que les mélanges à base d’essence ou
essence-benzol, d’un indice d’octane (Motor Method) égal ou supérieur
à 80,
Quand le
choix du carburant est laissé libre, on préfère (ou l’on reçoit)
des carburants A indice d’octane parfois plus élevé (l’essence-benzol
peut aller jusqu’à 85 d’octane), ou encore des mélanges fondés
sur l’association alcool-benzol. Nous reviendrons plus loin sur ce
point, mais examinons préalablement la question des lubrifiants,
HUILES
On
choisira parmi les huiles moteur de marque de la meilleure qualité, et
relativement épaisses (viscosité SAE 30/60).
Pour les mélanges
contenant de l’essence ou de l’essence-bensol on ne peut employer
en principe que des huiles minérales, car les huiles végétales, ricin
ou ricinées, ne se mélangent pas ou se mélangent mal à ces
carburants.
*
Toutefois,
et dans certaines circonstances (épreuves de courte durée), il est néanmoins
possible d’utiliser ces huiles spéciales compétition, les
vibrations, sur les hauts régimes, contribuant durant la course à empêcher
la dissociation des composants du mélange. Si donc on emploie les
huiles de ricin ou qui en sont dérivées, Il convient tout au moins de
vérifier préalablement, en s’aidant d’un récipient de verre
transparent, le temps que met le carburant émulsionné à se séparer.
Enfin, on ne préparera le mélange pour la course qu’au tout dernier
moment précédant le départ,
Dans les
carburants à l’alcool, par contre, les huiles végétales sont les
seules miscibles, à l’exclusion des huiles minérales qu’il
conviendra d’exclure cette fois,
*
En
l’absence d’une pompe à huile, on utilisera un mélange contenant
10 % de lubrifiant. Mais si l’on monte une pompe à huile, on
alimentera celle-ci avec une huile de ricin, ou "une huile spéciale
course" qui en contient généralement. Le lubrifiant mélangé à
l’essence n’y entrera plus alors que dans la proportion de 2,5 %.
Enfin,
dans la boite, on mettra de l’huile fluide, afin de réduire le plus
possible la perte de puissance, on évitera par ailleurs soigneusement
de mettre cette huile en quantité excessive.
111. -
CARBURATEURS
Il
convient de retirer les volets des filtres à air, de telle manière que
les toiles des filtres soit dégagées,
Par suite
de la position basse occupée par les carburateurs, le danger subsiste
que, sans filtre à air, des poussières soient aspirées. Or, la perte
de puissance résultant de la présence des filtres à air (démunis de
volet d’air) est négligeable.
Si
cependant l’on désire courir sans ces accessoires, il faut que les
ouvertures des tubulures d’admission ne soient pas dirigées contre le
vent de marche. Ceci troublerait très fortement le fonctionnement des
carburateurs, aggraverait le risque d’absorption de corps étrangers,
et n’apporterait aucun gain de puissance appréciable.
LES REGLAGES
Ceux-ci
varient évidemment en fonction du carburant adopté. Avec un mélange
à base d’essence ou d’essence-benzol, et ai l’on conserve les
toiles des filtres à air, on choisira les valeurs suivantes
—
Gicleur principal gauche 90/100; gicleur principal droit 110/115.
Bonne valeur moyenne à gauche 95. à droite 110. Une recommandation
importante intervient ici ne jamais monter un gicleur droit plus
petit que le gicleur gauche,
—
Quant à l’aiguille, sa position sera à gauche troisième cran —
à droite premier cran (rappelons que ceux-ci se comptent à partir
du haut),
*
Il faut choisir les
gicleurs aussi gros que possible, en fonction des circonstances atmosphériques
et de la qualité du carburant, car un réglage riche de la carburation
améliore le refroidissement interne du moteur. Soulignons à ce propos
que, paradoxalement, mais pour un meilleur refroidissement, les moteurs
2 temps réclament, quand le temps est chaud, de plus gros gicleurs que
par temps froid.
Enfin, si
l’on a monté une pompe à huile, on choisira des gicleurs un peu plus
petits que dans le cas contraire,
(A noter
que l’usine Puch fournit sur demande les gicleurs suivants, pour ses
carburateurs gicleurs principaux numéros 95, 100, 105, 110, 115, 120,
125, 130).
*
Les tôles
de protection placées devant les cuves des carburateurs interviennent
dans l’aération de celles-ci. il convient en conséquence de les
conserver,
GROS Ø DE PASSAGE DES GAZ
Les gros
carburateurs, de 20 et 22 mm de passage de gaz, peuvent apporter avec
eux un gain de puissance. On n’atteint naturellement à ce résultat
que si le Ø de la pipe
d’admission et les tubulures correspondantes sont amenés à ces mêmes
diamètres Ces tubulures verront leurs passages agrandis jusqu’à leur
section rectangulaire de sortie et seront également pourvues de pipes
d’admission également plus importantes
CARBURATEURS AMAL
Pour ces
carburateurs anglais, tout comme pour les carburateurs allemands
Flscher-Amal 20 C, de 20 mm de passage des gaz, le réglage moyen, avec
pavillon d’entrée et sans filtre, sera le suivant
—
Carburateur gauche gicleur principal 95, boisseau 4.14, aiguille au deuxième cran, vis de ralenti
ouverte de 3/4 de tour.
—
Carburateur droit gicleur principal 105, boisseau 4/5, aiguille au
deuxième cran, gicleur de ralenti fermé (vis de ralenti serrée à
fond). Dans ce carburateur, en position fermée, le boisseau doit complètement
obturer la buse,
Si l’on
conserve des filtres à air, on prendra naturellement des gicleurs
principaux
plus petits d’environ 5 numéros, par exemple 90/100 en place de
95/105.
*
Précisons
que les numéros des gicleurs sont définis chez Amal en fonction du débit,
alors que pour les gicleurs Puch, c’est le diamètre de l’alésage
qui sert de base au numérotage, il n’est donc pas possible
d’employer sur les carburateurs Amal des gicleurs Puch ou inversement
Ceci pourrait avoir des
conséquences fâcheuses.
LES CUVES
Quand
elles sont de grande dimension, elles présentent l’inconvénient de déborder
à hauts régimes, par suite des vibrations. Aussi dans toute la mesure
du possible conservera-t-on les cuves des carburateurs Puch, à moins de
prévoir une fixation séparée.
Les cuves
dans lesquelles le carburant arrive par le bas sont moins influencées
que les autres — alimentées par leur
partie supérieure — par les vibrations.
*
Les
orifices d’aération des cuves ayant des places différentes selon les
types et les marques de carburateurs, il est recommandé d’utiliser
toujours les petits pare-vent placés devant la cuve.
**********************************************************
Selon Puch jusqu’à des
carburateurs de 50mm de passage des gaz, on peut encore conserver la poignée
tournante d’origine à tirage rectiligne. Le fait que les carburateurs
n’ouvrent pas complètement est, dit cette firme, sans influence notable.
De la
correspondance échangée entre l’usine de Gras et Monsieur Babaud, nous
extrayons d ‘ailleurs les précisions suivantes
« La
poignée d’origine, à tirage lent, offre d’importants avantages sur la
poignée tournante à enroulement, à tirage rapide. Le principe même des
moteurs à deux temps réclame une donnée des gaz « dosée », ceci
permettant au moteur de meilleures accélérations que dans le cas d’une
brusque et rapide action sur la poignée des gaz. En outre. la consommation en
carburant est moindre, dans le cas d’une ouverture progressive de la poignée
tournante, ce qui, bien entendu, n’entre pas nécessairement en considération
si l’on envisage une utilisation sportive de la machine ».
1V. –
TAUX DE COMPRESSION
Il n’est
pas nouveau de relever celui-ci pour améliorer le rendement thermique des
moteurs. Le volume normal de la chambre de combustion étant de sensiblement
22,5 Cc pour un taux de compression de 6,5 à 1, comment prend-on cette mesure ?
Veillez
d’abord à ce que les deux pistons soient ramenés vers le point mort
haut, et non pas seulement le piston arrière. Incliner ensuite le moteur de
telle manière que la bougie occupe une position aussi verticale que
possible. Ceci fait, dévisser la bougie et verser par son orifice Le liquide
qui servira de mesure de capacité. Il s’agit d’huile fluide, ou encore
d’huile ordinaire, fluidifiée par addition d’essence.
*
Avant que la chambre de combustion ne soit
totalement remplie, faire tourner légèrement le vilebrequin en avant et en
arrière, et surveiller parallèlement, par l’orifice de bougie, le niveau
de l’huile à l’intérieur de la culasse. Quand le niveau atteint sa
hauteur maximum, c’est que les deux pistons sont à la même hauteur. On
peut alors poursuivre le remplissage, jusqu’à ce que l’huile affleure le
filetage du trou de la bougie,
*
Le
carburants actuels de compétition, comme les bons super-carburants du
commerce, titrant au moins 80 d’octane, on peut sans risquer la « détonation »
augmenter le taux de compression, c’est-à-dire ramener le volume de la
chambre de compression 21 cmc
(taux de compression de 7 à 1). Mais attention le rabotage de la culasse
sur 1 mm d’épaisseur a pour résultat de réduire de 2.8 cmc le volume de
la chambre de compression Il faut donc ne pas aller trop fort, afin de ne pas
franchir le seuil de détonation. D’un autre côté, afin d’éviter aux
pistons de la heurter, la culasse sera intérieurement retouchée, puis polie,
si besoin est.
LE CLIQUETIS
Ce phénomène
s’annonce d’abord par des bruits irréguliers en provenance du moteur
bruits, de peu d’ampleur à leur début, mais qui s’intensifient jusqu’à
aboutir à un cliquetis sonore.
il ne
saurait être toléré, car il est à l’origine des causes les plus usuelles
de détérioration des pistons.
*
Le
cliquetis ne doit pas être confondu avec le bruit, léger et régulier,
produit par la jupe du piston (claquement du piston) et qui peut s’installer
dans les moteurs de compétition. Le cliquetis apparaître en «donnant »
des gaz, disparaît quand on « coupe ».A hauts régimes, le
cliquetis n’est pas audible, Si l’on marche en échappement libre. Aussi,
après avoir relevé le taux de compression, éprouvera-t-on le moteur chaud
en l’essayant sur route, muni de silencieux. Il faudra ici approcher la tête
aussi prés que possible du moteur, afin de déceler le cliquetis, très
faible & son début.
COMMENT Y REMÉDIER
Si ces bruits
apparaissent, on contrôlera en premier lieu le réglage de l’allumage, et
l’on réduira au besoin l’avance. Un autre moyen, pour lutter contre le
cliquetis, consiste encore à régler plus richement la carburation (gicleurs
plus gros). Mais cette possibilité comporte certaines limites de trop gros
gicleurs seraient cause de mauvaises accélérations.
Aussi, et dans le cas où
le cliquetis persisterait, en dépit d’une réduction de l’avance &
l’allumage et de l’emploi de gicleurs un peu plus forts, faudrait-il en
dernier ressort se résoudre à ramener à une valeur plus faible le rapport,
volumétrique de compression.
Il vaut mieux,
d’ailleurs, ne pas s’arrêter à un taux de compression trop élevé, car
une valeur raisonnable a pour effet d’éviter le cliquetis même ai le moteur
est très chaud. Enfin, n’oublions pas que le cliquetis réduit considérablement
la puissance et qu’il finit par occasionner le grippage des pistons.
V. -
L’ALLUMAGE
L’avance maximum à
donner à l’allumage dépend à la fois du régime du moteur, du taux de
compression, de la nature du dispositif d’allumage, de la bougie. de la
composition du mélange et des propriétés particulières du carburant
choisi.
Les moteurs de compétition
fonctionnant selon le cycle à deux temps, sont très sensibles en ce qui
concerne le réglage de l’avance. Il est d’ailleurs préférable de ne pas
trop élever le taux de compression, et de courir avec un peu plus d’avance,
plutôt que de faire le contraire.
ALLUMAGE PAR
BATTERIE
Avec ce système, l’étincelle
produite aux électrodes de la bougie est plus faible dans les hauts régimes,
ce qui nécessite un peu plus d’avance à l’allumage. De même les bougies
« chaudes » réclament en général plus d’avance que les
bougies « froides ».
Il n’est pas possible
d’indiquer ici des réglages précis de l’avance & l’allumage.
celle-ci variant entre 5.5 et 8 mm, plus encore même pour les moteurs qui permettent
des régimes supérieurs à 8.000 t/m. et Si toutefois le carburant
utilisé s’y prête.
RENFORCEMENT DU
PORTE-RUPTEUR
L’allumage
batterie permet d’atteindre des régimes supérieurs à 8.000
t/m. Mais alors, un renforcement du support du contact fixe du rupteur devient
nécessaire. Le schéma joint fournit toutes indications utiles A l’exécution
de cette transformation, à faire sur les anciens modèles (SL en particulier)
.

Le renforcement
du support de contact fixe du rupteur est nécessaire sur les anciens modèles.
Deux petites pièces de tôle
sont souder, dont les cotes et les emplacements sont marqués
sur les schémas
*
L’écartement des vis
« platinées » doit être compris entre 0.3 et 0.4 mm,
cette dernière valeur ne devant être franchie en aucun cas.
Si. avant même les 8.000
t/m. apparaissent des perturbations d’allumage, on portera remède en
montant deux lames ressorts au linguet mobile du rupteur .
Enfin, le
raccourcissement de la flèche
du méplat de la came du rupteur sur la moitié environ de sa hauteur, procure
une rupture plus rapide et renforce l’intensité de l’étincelle, tout en
laissant les vis plus longtemps en contact.
*
Du fait de
ces modifications, et tout autant du fait des hautes vitesses de rotation. le
rupteur est soumis à de sévères sollicitations et ses contacts s’usent très
rapidement. Dès qu’ils sont abîmés, il ne faut pas hésiter à les
changer car ils ne permettent plus un réglage précis de l’allumage.
La vérification fréquente et attentive du réglage de l’avance à
l’allumage est aussi indispensable que l’est, d’un autre côté, la
lubrification du rupteur avec de la graisse à roulements résistant à la
chaleur.
*
Si la
course projetée représente un parcours inférieur à 100 km, on peut
employer une batterie seule, à l’exclusion de la dynamo, ce qui apporte un
allégement de la machine et simplifie l’installation électrique. On
montera ici et juste avant la course une batterie en parfait état et fraîchement
rechargée.
ALLUMAGE PAR
MAGNETO
Celui-ci
permet d’atteindre à des régimes plus élevés. Mais l’usine Puch met en
garde sa clientèle sportive contre l’emploi de volants magnétiques
ordinaires, qui ne sont pas conçus pour supporter les très hauts régimes,
et dont la rupture peut entraîner de graves blessures pour le pilote.
*
Il est
possible, en principe, d’entraîner directement depuis le vilebrequin une
magnéto montée en place de la dynamo, quand elle peut supporter les 10.000
t/m. I1 est encore possible d’entraîner une magnéto pour bicylindre
(n’oublions pas que nous avons un 2 temps) à demi régime du
vilebrequin, par l’intermédiaire d’une chaîne.
Cependant
les chaînes de bicyclette sont trop faibles pour assurer cette transmission,
pour laquelle on recherchera des chaînes plus fortes.
La maison
Puch regrette, à ce propos. de n’être pas en mesure de livrer ni les magnétos,
ni les éléments de transmission appropriés.
LES BOUGIES
Il est
indispensable d’utiliser des bougies de course que l’on choisira parmi les
suivantes, par exemple Bosch W
260 T, Lodge R 50, Champion La 14 ou La 15.
VII. - LE
MOTEUR
Si l’on
se propose de disputer uniquement les petites épreuves locales, l’usine
Puch conseille alors de n’entreprendre aucune modification touchant au
cylindre et aux pistons. Le simple montage de mégaphones — bien définis
quant à leurs dimensions — et l’observation attentive des indications
contenues dans les précédent. paragraphes devant suffire à rendre la
machine propre à s’aligner dans ces compétitions.
En outre,
et si l’on se range à ce dernier conseil, on pourra, au prix du seul
remontage des silencieux d’échappement normaux, restituer à la machine ses
caractéristiques habituelles. Les débutants en particulier pourront ainsi
courir sans grands frais, avec leur machine sport sensiblement normale.
MODIFICATION DES
LUMIERES
S’i1 est nécessaire de
retirer du moteur une puissance plus grande que celle jusqu’ici permise au
prix de l’adaptation dont nous venons de transcrire les caractères généraux,
il conviendra pourtant de modifier le diagramme de distribution. On atteindra
à ce résultat en « travaillant »
les arêtes des lumières dans le cylindre en fonction du schéma
fourni ci-joint.
( Si
l’on veut gonfler son moteur de 125 cmc par modification des lumières le
schéma ci joint montre les cotes qu’ il faut donner. Ne pas toucher à la
largeur des lumières.)
La
rectification des lumières de distribution est sans aucun doute le meilleur
moyen à employer, du point de vue technique, en ce qu’il épargne les
pistons, qui ne subiront pas de transformation. Mais c’est aussi la méthode
la plus difficile à mettre en oeuvre, et les modifications que nous allons décrire
maintenant seront davantage à la portée des bons bricoleurs.
UNE MODIFICATION
PLUS FACILE A REALISER
Il faut
tout d’abord Interposer sous le cylindre une plaque d’aluminium ou d’acier,
que l’on découpera dans une feuille de 1,5 mm d’épaisseur. Au montage,
cette plaque sera garnie sur chacune de ses faces d’un joint en papier,
*
La partie
supérieure du cylindre sera rabotée sur
1,5 mm d’épaisseur (l’épaisseur de la plaque interposée est ainsi
rattrapée). On descendra également l’arête inférieure de la lumière
d’admission, mais cette fois sur 3 mm.