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Copiant le plan descriptif des referenda MR. voici ce que je pense de ma machine totalisant à ce jour 7.500 km. PARTIE MOTRICE Le moteur il est loin de donner le maximum de ses possibilités. Je l'ai choisi néanmoins pour sa puissance qui était honnête (il y a seulement un an) pour une 175 de série tourisme 10 Cv à 5.800 t/m. J’ai tiré une fois à fond par vent nul, sur asphalte caoutchouté entre 17 h. et 18 h., j ai atteint le 120 au compteur (mélange à, 5 %), je devais donc rouler à 100 réels, ce qui est la vitesse de pointe de la SV à cette vitesse, ni le moteur ni la tenue de route ne donnaient des signes de faiblesse et j ‘aurais aimé monter plus haut, malgré certaines vibrations désagréables des repose-pieds. L’embrayage est sans histoire. Je n’ai jamais eu d’ennui de ce côté (Motul SAE 30). Progressif. Aucun suintement. Le sélecteur précis, doux, d’accès facile (tout comme le frein arrière au pied situé symétriquement de l’autre côté) se contente de sa branche unique. J’ai perdu le patin en caoutchouc, tout comme celui du kick d’ailleurs (sans doute un jour de presse). La boite de vitesses c’est sans contredit la partie la plus pittoresque de cette machine. Première "à monter aux arbres" déconseillé, évidemment trop courte (à moins d’avoir un side). Seconde normale troisième encore trop courte d’un poil et une quatrième bien étagée, car mes 85 kg sont durs à tirer pour un 175. Évidemment, dans les longues descentes !... Un détail particulier la difficulté à, trouver le point mort (entre première et deuxième) lorsque le moteur est bien chaud, mais le voyant lumineux situé côté gauche du phare, facilite là chose. L’entretien moteur: On peut nettoyer les ailettes avec un fin pinceau, mais je n’en vois pas encore la nécessité, car après 7.500 km de route en Bretagne, mon moteur est très propre. Je passe néanmoins chaque semaine un chiffon gras sur le carter. La solution bloc-moteur a tout de même ses avantages (témoin R.E. Crusader, après tant d’autres). Solidité moteur à 5.000 km. alors que je roulais "peinard" à 80 compteur, mon moteur stoppa net, mes deux pistons fondus ou presque mariés aux chemises. Je n’ai jamais compris pourquoi. M'a-t-on joué -une sale farce ? Enfin, apparemment, je n’ai rien trouvé qui explique cette casse. De toute façon, mon film d’huile s’est déchiré, car le métal chemise-piston avait fraternisé. A -moins que mon pompiste ait oublié de faire le mélange huile-essence ? J’ai confié la machine à mon concessionnaire à Brest. Il a fallu changer pistons, segment, axes, et réaléser les alésages. Redécalaminage (pourquoi pas ?). J’ai effectué ensuite un rodage très sage à 70 kmh avec le mélange à 8 % sur une distance de 1.200 km en deux fois., Maintenant, tout va très bien. Je crois même que ma consommation sensiblement baissé. Je roule désormais à 90 compteur (mélange 6 %) sans constater de fatigue du moteur. Consommation: point noir des Puch. J’ai calculé 3,8 l sur route à 80. Plus de 4 l. à partir de. 90 et entre 5 et 6 l en ville (Brest en tirant dessus.)- Allumage parfait. Silence au début ma machine• était silencieuse, parce que je ne roulais pas au-dessus de 80. Maintenant, layant bien en main, le bruit est beaucoup plus fort, mais très supportable et loin de produire le bruit de crécelle de certaine 175 nationales, Donc silence moyen côté explosions. Du côté carbu, la suscion est feutrée par le filtre humide. Quant aux bruits mécaniques ils tendraient A. prouver qu'il n’y a pas de mécanique I Accessibilité: Je ne m'étendrai pas sur ce chapitre, ce serait fastidieux. Car l'accessibilité est parfaite. partout. Du, phare au stop. il suffit d'un, quelquefois deux écrous pour être à même d'effectuer tel ou tel réglage, quand ce n'est pas tout simplement pour admirer ! PARTIE CYCLE Position: je mesure 1 m 80. La selle oscillante d'origine quoique très étudiée. ne me permettait pas d'être à l'aise, surtout pour les longs parcours Qu’il m'arrive de faire, J’ai donc monté une selle double Mérat après en avoir essayé de toutes sortes. C’est indéniable la meilleur que j'ai trouvée, tant en souplesse, douceur et solidité, qu’en facilité de démontage et montage (autre que la Puch, bien sûr) Tenue de route : Y a-t il mieux en 175 SV ? J’ai remonté le, repose-pieds au maximum pour virer encore plus bas. On a l’impression d'être guidé par un rail. Seules conditions ribbed à l'avant, petits pavés l'arrière à 1 kg 500, et frein de direction bloqué ou presque. En virage, cette machine est formidable Il m’est arrivé souvent de laisser loin derrière un camarade nanti d 'une 250 Peugeot T04E dont les divers accessoires latéraux gênaient l’inclinaison. Suspensions n’ont jamais talonné. Je les trouve assez dures en solo mais confortables en duo, c'est parfait sans doute avec un side (en attendant la fourche balanciers). Freinage très efficace. On bloque les roues facilement mais avec un peu d’habitude on freine progressivement et très fort sans constater d'échauffement - Néanmoins, je n’ai jamais roulé en montagne. Éclairage batterie de 6 V 7 AH. Ampoule de phare 36-45 watts. Feu stop clignotant dernier modèle non d’origine lanterne très puissante. En résumé, bon éclairage, Protection contre les intempéries aucune protection et je suis en Bretagne. Le garde-boue avant est très mal étudié. Solidité cycle: le garde-boue avant (décidément) est coupé sur 2 cm de chaque côté et au ras des pattes de fixation qui relient celui-ci aux fourreaux de la fourche. Cisaillement dû sans doute à des vibrations. Je mettrai sans doute un AOF la place. Ailleurs cadre mono poutre irréprochable (jusqu'ici) Finition: la machine m’a été livrée avec plusieurs écorchures la peinture (calfeutrées d’ailleurs savamment au moyen de décalque régionaux). A part cela, finition d’usine sans reproche. PRIX: 190.000 fr.. très élevé, mais reste dans les prix moyen des 175. En résumé. Si cette machine est pour moi une solution d’attente. elle ne m' en a pas moins procuré toutes les joies qu'attend d'elle un motocycliste, et par cela même, son brio, je pense qu’elle est une très bonne machine. Matelot C. ROBIN MOTO REVUE N° 1.321 décembre 1956
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